La Plume Millavoise - Edition du mois de Février

Le Successeur tant Attendu

En face de vous, au ramponneau, se trouve un joueur qui semble fort certain de sa victoire. Il mise beaucoup d’argent. Après de longues hésitations vous décidez de le suivre, après tout, vos cartes ne sont pas mauvaises. Vous constatez malheureusement, lorsqu’il montre ses cartes que vous avez perdu. Bluffez encore autant que vous voulez, enragez, contrez, abandonnez, ça ne sert à rien, ce qu’il vous faut, c’est une nouvelle main, de nouvelles cartes.

Voilà un sujet banal, le ramponneau. Mais si nous extrapolons ces mêmes conditions – à tel point que l’introduction ne devient plus qu’une métaphore – à l’économie, nous obtenons un sujet que j’ai abordé, il y a plusieurs mois déjà : le Mirchantéisme.

En effet, voilà que la pauvre Dame Mircha se trouve déjà 211 jours dans ce même bureau et en a au moins encore un mandat à faire, ce qui est équivalent à plus de 7 mois de mandats ininterrompus !
Merveilleux exploit de sa part, il faut l’admettre ! Mais comme au ramponneau, il ne faut pas avoir peur d’attendre la prochaine manche et de prendre de nouvelles cartes ! En effet, depuis le début, la « continuation de redressement de l’économie » - tel qu’elle l’a mis dans une de ces nombreuses candidatures - n’a toujours pas montré sa valeur. Ne serait il pas temps de prendre une nouvelle main ? Lorsque nous comptons 215 miches de pain (173 miches le 6/02), 129 sacs de maïs (88 le 6/02), 201 (205 le 6/02) sacs de blé et 80 (étonnamment, 149 morceaux de viande le 6/02), on se demande, mais que se passe-t-il à Millau ? Puis voilà, soudainement un autre candidat ! Chose qui ne s’est plus produit depuis.. Enfin, on ne l’a encore jamais vu. Après 7 mois de stagnation, il y a enfin une personne qui se sente à la hauteur de prendre le défi ! La tâche n’est pas facile, Dame Mircha nous l’a bien montré !
Bien qu’absent au moment des élections, je ne crois pas que notre candidat avait une affiche, mais Dame Mircha non plus, du moins quelques jours avant les élections c’était le cas. Je suis d’accord qu’il ne faut pas voter pour le premier venu, mais personne ne s’y intéresse même ? Des discussions en halle ? Des questions ? Non, par habitude vous avez tous voté «Mircha »

Qui plus est, lors de notre première conversation à propos de ce phénomène remarquable, Dame Mircha avait bien avoué que des vacances ne lui gêneraient pas et qu’elle allait chercher un successeur… Quelques raclements de gorges indiscrets plus tard, je me permet de vous rappeler ceci, car qu’est-ce qui en est devenu ? Rien. Donc puisqu’elle ne tient pas ses promesses, n’y a-t-il personne qui veuille la lui FAIRE tenir ? C’est son travail de vous renseigner et de vous aider, si vous comptez la succéder. C’est votre travail aussi, en tant qu’habitant de Millau d’entreprendre des risques et de trouver une personne plus capable encore que Dame Mircha. Car je ne doute aucunement de ses talents, de ses investissements et de son envie à aider Millau. Mais ce n’est pas une envie qui fait changer les choses. Prenez donc des nouvelles cartes ; osez vous aventurer dans l’inconnu !





Quelques déménagements

Ces derniers temps, Millau est terrorisé par une fluctuation importante d’habitants. En effet, une vague de déménagements a pris les habitants par surprise. Les victimes n’ont pas encore été comptées, mais nous estimons qu’une petite dizaine de personnes on déjà été atteintes ! Et pas n’importes lesquelles, de vrai piliers tels que Selm et Elgania !

Ne comprenant pas trop pourquoi ces migrations étaient tellement populaires, je suis parti à la recherche des causes. La première cause que j’ai trouvé ; c’est le mouvement. Tellement de mouvement, partout ! Des enfants jouant à toutes sortes de jeux que les adultes sont incapables de comprendre, des chiens courant après des chats, des poules traversant la rue comme si c’était leur domaine à eux, des adultes en route vers leur travail quotidien, un groupe de soldats marchant en cadence s’écartant pour personne.
Ensuite ; le bruit ! Le marché, pullulant de marchants criant à haute voix pour vendre leurs produits, le bavardement des femmes alors qu’elles sont censées faire à manger, les oiseaux au dessus du lac cherchant à voler les poissons des pêcheurs, les cris s’échappant de la caserne. De plus, celui qui cherche à devenir connu au sein de Millau n’a pas de chance ! Tellement de concurrence ; Dame Rosely et Froncine qui tiennent la boulangerie la plus réputée des Royaumes, Damemimiemie aux muscles de fer grâce à son métier de forgeronne, nos deux nouvelles et jolies infirmières très populaires. N’oubliant pas aussi le Sire Tallinen, moins réputé, malgré tout, que son tonneau sans fond et la Dame Mircha, attraction principale du village avec sa cumulation de mandats !

Ayant ainsi fait un petit tour à travers Millau, j’ai constaté qu’il y a bon nombre de raisons d’en partir, quoique.. Au contraire ! Ne ferait-ce pas non plus partie des charmes du village ? Ses habitants, ses activités, ses paysages, les alentours, le beau temps... Trouverez-vous la même chose autre part ? Je ne crois pas, pour la bonne et simple raison que Millau est une ville extraordinaire.
J’en termine donc, en rassurant la population. Cette maladie a déjà été neutralisée et les oscillations vont se remettre à un niveau fréquentable. Si cependant, il vous semble avoir été contaminé, un simple remède fera l’affaire : venez prendre une chope dans une des tavernes !





Une Course pas comme les Autres

Depuis quelques jours, Millau pullule ; les marchants remplissent la Grande Place, les ménagères sortent, les hommes vont en taverne et les enfants jouent. Mais y a-t-il une raison à tout cela? L'air est frais, mais le ciel n'est pas si bleu, la bonne humeur règne, mais aucune fête n'est prévue. Alors me direz-vous, pourquoi Millau est-elle si vivante?

Tout simplement parce que depuis quelques heures, une nouvelle circule à travers tout le village, quelque chose qui fait sourire les hommes, râler les femmes et met en joie les enfants. Un événement a été mis en place par la conseillère à l'animation : une course. Mais pas n'importe laquelle, pas une course en sac, ni un course de barques, mais une course d'escargots ! Oui, vous avez bien lu, d'escargots. Au début, cette idée en faisait rire plus d'un, mais au final, quelques uns vinrent s'inscrire : trois hommes et deux femmes, dont une accompagnée d'un jeune enfant.

Dès le début, la bonne humeur est au rendez-vous, tout comme les sautes d'humeur des escargots : certains d'entre eux font du sur place et d'autres se trompent de sens ! Au comble du désarrois, les participants se mettent dans diverses positions et exécutent différents moyens de persuasion à l'égard de leur gastéropode, sans grand succès. Peu après, l'escargot de tête s'arrête pendant un moment. Serait-il déjà fatigué? Pendant que son « maître » perd du temps à le remotiver, les petits derniers remontent péniblement, pour finalement passer en tête. Les tendances s'inversent totalement, à la grande stupéfaction du public qui encourage son favori. Les gastéropodes qui se sont arrêtés sont hués, quant à ceux qui reculent, ils sont menacés de finir à la casserole par plus d'une ménagère. Les enfants, eux, trépignent, hurlant presque, pensant qu'ils les feraient ainsi avancer plus vite. Cruelle erreur si vous voulez mon avis. Et la course continue, sous l'œil attentif de la juge qui a déjà dû sévir. Les hommes tournent maintenant en rond : ils commencent à se dire qu'ils auraient mieux fait de parier sur un autre escargot, comme celui là-bas, qui est en tête, et les femmes ricanent à côté, se moquant ouvertement de leur mari. Mais voilà déjà la fin de ces épreuves ; les favoris n'ont pas tous gagnés et ceux qui étaient en mauvaise posture ont pu remonter quelque peu. Des récompenses étaient prévues, pourtant, les concourants préfèrent une bonne bière de la part de la juge, qu'elle leur doit toujours à l'heure où j'écris ceci. Aller, avouez que vous avez envie de savoir qui a gagné, que vous vous êtes farcie tout cet article pour ça. Mais si vous étiez allé en Halle, vous sauriez cher lecteur ! Bon, trêve de remontrance et revenons-en à nos moutons, ou plutôt à nos escargots. Sur les cinq participants, il y a deux ex-æquo et tous les autres ont une place bien définie dont voici le classement : en queue de peloton, Messire Endymyon, puis Tanakhan, qui ont tous deux des escargots bien paresseux. Vient ensuite Dame Pitchoun et nos deux escargots qui sont arrivé en même temps, motivés sans doute par les encouragements de Dame Legnom et Eutocius.

Voilà à peu de choses près comment s'est déroulé cette fameuse course dont j'espère, vous avez entendu parler. Félicitations à tous et à la prochaine course j'espère !






Réponse à une question existentielle

Chaque mois, nous nous pencherons sur une question qui passe par le tête de tout le monde. Une question à laquelle personne ne semble avoir une réponse. Cette semaine nous avons choisi un thème qui intéressera surtout les éleveurs de moutons. Pourquoi la laine ne pousse-t-elle plus lorsqu’il pleut ?
Au fait, la réponse n’est pas trop compliquée. Il ne pleut que lorsque le Tout Puissant est triste et fâché. Celui-ci est à la recherche d’un bouc émissaire pour rabattre sa fureur sur lui. Les moutons, ne désirant pas être électrocuté par la foudre passe donc tout son temps à prier et à demander pardon pour tout ce qu’il a fait (allant à manger la brindille d’herbe de son voisin, jusqu’à piétiner le pauvre berger). De plus, lorsqu’il pleut, d’office, il fait froid ! Que fait le mouton donc, il rabat toute sa laine sur lui (vous avez tous vu que lorsque la laine est mouillée, le volume est moindre que sec..) pour le protéger.
Toute son énergie est donc consacrée à rester en vie. Il n’a dont plus de temps à investir dans sa laine, qui elle ne peut pas rentrer en mode autonome puisqu’elle est déjà chargée à protéger le mouton. CQFD, la laine ne pousse pas lorsqu’il pleut.






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